Présentation du programme international CRISP

L’initiative pour la protection et la gestion des récifs coralliens dans le Pacifique (CRISP), portée par la France et préparée par l’AFD dans un cadre interministériel depuis 2002, a pour but de développer une vision pour l’avenir de ces milieux uniques et des peuples qui en dépendent, et de mettre en place des stratégies et des projets visant à préserver leur biodiversité et à développer dans le futur les services économiques et environnementaux qu’ils apportent tant au niveau local que global. Elle est conçue en outre comme un vecteur d’intégration entre états développés (Australie, Nouvelle Zélande, Japon, USA), Collectivités françaises de l’Outre-Mer et pays en développement du Pacifique. Pour ce faire, l’initiative développe une approche spécifique qui vise à : 

 - associer activités de réseau et projets de terrain ; 

 - articuler recherche, aménagement et développement; 

 - combiner les apports de disciplines scientifiques diverses, incluant la biologie, l’écologie, l’économie, la sociologie, le droit et les sciences humaines ; 

 - intervenir sur l’ensemble des thèmes - terrestres et marins - intéressant les récifs (y compris l’assainissement et la gestion des bassins versants) ; 

 - ne pas créer de structure nouvelle mais apporter des ressources financières à des partenaires déjà opérationnels et souhaitant développer leurs activités dans un esprit de coopération régionale. 

C’est la raison pour laquelle l’initiative a été préparée sur la base d’un appel à propositions auprès de l’ensemble des institutions et réseaux. Cette approche se décline sur une série d’objectifs thématiques qui sont : 

  •  Objectif 1 : meilleure connaissance de la biodiversité, de l’état et du fonctionnement des écosystèmes coralliens 
  •  Objectif 2 : réalisation d’opérations de protection et de gestion des écosystèmes coralliens à une échelle significative 
  •  Objectif 3 : valorisation du potentiel économique reposant sur les valeurs d’usage et la biodiversité des écosystèmes coralliens 
  •  Objectif 4 : diffusion de l’information et des savoirs ; renforcement des capacités et animation des réseaux locaux, nationaux et internationaux.

The live reef food fish trade

Ce film montre les effets néfastes de la pêche, en particulier au cyanure, qui a encore lieu parfois dans certaines iles du Pacifique. 27 million fish, 16 million corals, and 10 million other invertebrates traded each year may be over-exploited with often destructive fishing methods used to collect them. The most notorious of these methods involves the illegal use of sodium cyanide to stun fish, a practice that is also widespread in the live reef fish trade (LRFT) for food. “Cyanide fishing” has at least three undesirable consequences for coral reefs. First, a high proportion of fish die during collection or shortly after purchase by hobbyists, with the result that more individuals are removed to meet demand than would be the case if more benign collection methods were used. Second, the physical structure of reefs is damaged when stunned fish retreat into holes and coral is broken apart to retrieve them. Third, there is collateral poisoning and death of non-target species of fish, corals, and other invertebrates. However, high rates of mortality of marine ornamentals along the supply chain and damage to corals are not restricted to cyanide fishing; they can result from other careless collection, husbandry, and shipping practiceso. There are also serious concerns about the effects of sodium cyanide on the health of fishers and their families, and the tragedies of diving accidents and fatalities among poorly equipped and trained collectors.

PCC appliquée aux poissons et aux crustacés 

Ce cours en "Recherche pour le Développement" aborde la capture de poissons et de crustacés au stade larvaire à des fins d’aquariophilie, d’aquaculture et de repeuplement. Tolimieri et al. (2000) ont utilisé des pièges lumineux avec ou sans hydrophone reproduisant le bruit de l'environnement de l'habitat essentiel pour capturer les larves de sardines en Nouvelle Zélande. Les pièges avec hydrophone ont un taux de capture supérieur de 34 % à ceux sans hydrophone (7908 vs. 5888 larves). Ma thématique de recherche a pour perspectives d'application l'acquisition d'une banque de données sur les médiateurs chimiques et sonores ayant un pouvoir attracteur sur plusieurs espèces de poissons et de crustacés d'intérêt commercial. Une fois acquises, ces informations permettront, d’une part, d'accroître l'efficacité des systèmes de capture des larves (piège lumineux et filet de crête) et, d’autre part, d’attirer des larves sur des "récifs artificiels à émission de molécules ou de sons" afin d'apporter une aide efficace à la réhabilitation des stocks de poissons et de crustacés destinés à la pêcherie récifo-lagonaire et aux activités touristiques. En 2006, à travers le programme international CRISP (Coral Reef Initiatives for the South Pacific), un projet a démarré sur la capture et la culture de larves (PCC : Post-larval Capture & Culture). Il est à noter que certains chercheurs utilisent le terme post-larve pour désigner les larves juste avant leur phase d’installation. Partant du constat que de nombreuses larves de poissons et de crustacés disparaissent dans la semaine qui suit leur installation sur le récif, la PCC permet la collecte de ces larves avant leur installation sur le récif sans qu’il y ait de conséquences sur les populations en place, ni dégradation de l’environnement. Ces larves pourraient ainsi représenter une nouvelle ressource à exploiter durablement avec des fins d'alimentation des populations locales et d'aquariophilie. La PCC pourrait être une méthode alternative et durable à la pêche de poissons et de crustacés sauvages (au stade adulte) lorsqu’elle pourra proposer des organismes sains et de qualité, réclamés aujourd’hui par un marché mondial soucieux désormais d’améliorer son image. Ainsi, la technique de la PCC a été soutenue par le programme MAB (UNESCO) et a été labellisée "bonne pratique" par l’International Coral Reef Initiative (ICRI). Du point de vue environnemental, la technique de pêche des larves (soit avec un filet de crête, soit avec un piège lumineux) préserve non seulement le milieu physique (pas de destruction de l’habitat à travers la collecte), mais aussi le stock d’adultes et de juvéniles visés par la pêche traditionnelle.

Pêche du poisson-ange dans les récifs coralliens

Ce film montre les effets néfastes de la pêche de poissons coralliens pour le marché international de l’aquariophilie, avec l’exemple de la pêche au filet à Hawaï. The trade in ornamental tropical marine fish and invertebrates has attracted much attention in recent years. At issue are the effects on coral reefs of collecting aquarium specimens, the livelihoods of the small-scale fishers in developing countries who supply the ornamental animals, and the interests of the millions of hobbyists who maintain tropical marine aquaria. The concerns arise not only because some of the species that contribute the 27 million fish, 16 million corals, and 10 million other invertebrates traded each year may be over-exploited, but also because destructive fishing methods are sometimes used to collect them.

Petit poisson deviendra grand

Ce film montre l’activité de la PCC à Bora-Bora via une entreprise privée et à Moorea via un centre de recherche. Three main factors make the capture and culture of postlarvae (PCC) for the marine ornamental trade possible. First, the typical life cycle of tropical marine fish and invertebrates allows postlarvae to be collected relatively easily as they “settle” onto coral reefs. Second, a rapidly growing body of knowledge about the behavior and ecology of post-larvae has revealed when and where post-larvae can be collected most efficiently. Third, the large differential in survival of post-larvae settling in the wild and in culture sets the stage for PCC to increase productivity without jeopardizing replenishment.

Bouturage du corail et son exportation 

A farmed coral is sometimes called a propagated or cultured coral. Farmed corals are grown from small pieces (fragments) taken from bigger corals growing on the reef or already growing in the farm. They are made to attach to small artificial bases and then helped to grow until they are big enough to be sold. In a well developed coral farm, the corals that are the best for farming are selected and are kept in the farm as parent, or broodstock, corals so that there is no need to keep using the reef to supply fragments. In many parts of the world people like to buy corals to keep in aquariums, and they are happy to buy corals from people who have access to coral reefs. To meet this demand, in many places people break off pieces of coral directly from the reef, but this is not good for the reef. Coral reefs grow slowly and sometimes too many are harvested to allow the reef to grow back. Corals are also taken from the reef for making lime for chewing betel nut or for building rock walls. Coral reefs around the world are becoming less healthy and more damaged and if we do not find better ways to look after them, one day there may be no reefs left. Since we rely on reefs for food and protection from storms we need to keep reefs healthy. For people who need to make money from their reef, and do not want to spoil it, one way is to farm corals. It is better for the reef to farm corals instead of taking them directly from the reef. Of course, when you start coral farming you will need to collect some corals from the reef to start with. On the farm you can grow up corals that you can use to take pieces from instead of always collecting them from the reef. When farming corals, it is more environmentally friendly – and sustainable- to remove only fragments from wild-growing colonies, transport them for short distances, and allow them to regrow in your farm. Remember a coral is a living thing, so this is a bit like pruning a tree – if you take too much the tree will die. The movie explains the importance of farmed corals in Vanuatu Islands.

Restauration corallienne en Nouvelle-Calédonie 

«La restauration écologique est le processus d’aide au rétablissement d’un écosystème qui a été dégradé, endommagé ou détruit.» Le mot indiqué en italique accentue le fait que les interventions de restauration sont conçues pour aider les processus de rétablissement naturel. Si ces processus sont sévèrement affaiblis, d’autres mesures de gestion pourraient probablement être nécessaires avant que les interventions de restauration puissent avoir une chance de réussite. « L’aide » au rétablissement naturel peut être réalisée soit sous forme de mesures passives ou indirectes, soit sous forme d’interventions actives ou directes. La première forme implique généralement l’amélioration des activités anthropogéniques qui gênent les processus de rétablissement naturel ; la deuxième forme implique généralement la restauration physique active et / ou les interventions de restauration biologique (ex : transplantation de corail et d’autres organismes sur des zones dégradées). La restauration de récifs coralliens en est encore à ses débuts et il n’est pas raisonnable d’exagérer ce que la restauration peut achever. Il faut souligner avec insistance auprès des décideurs que nous sommes loin de pouvoir recréer des écosystèmes récifaux totalement fonctionnels (et nous ne le pourrons probablement jamais) les décisions qui s’appuient sur l’atténuation compensatoire ne font en réalité que souligner la perte nette du récif. 

Il est également utile de définir ce que nous voulons dire par restauration, réhabilitation et la remédiation/réparation. 

Restauration : action qui consiste à ramener un écosystème dégradé, au plus près possible de ses conditions d’origine. 

Réhabilitation : action de remplacer partiellement ou plus rarement totalement des caractéristiques fonctionnelles ou structurelles d’un écosystème qui ont été diminuées ou perdues, ou la substitution de qualités caractéristiques, alternatives à celles présentes à l’origine, à la condition qu’elles aient davantage de valeurs sociales, économiques ou écologiques que celles qui existaient à l’état perturbé ou dégradé. 

Remédiation/réparation : action ou processus de remédier ou réparer les dommages subi par un écosystème.

Valeur économique des récifs coralliens

To help decision-makers make the right choices in terms of sustainable economic development, CRISP has undertaken studies to determine the economic valuation of coral reefs. The results of these studies provide tools to better advocate for the conservation of coral reefs. In 2006, the first economic study sponsored by CRISP focused on the total economic value of the coastal ecosystems in the Navakavu locally managed marine area in Fiji Islands, which had been created four years earlier. Using several valuation methodologies, CRISP produced estimates of the economic value of key goods and services provided by the marine ecosystems within the Navakavu marine area, which include fisheries, coastal protection, waste assimilation, research and education benefits and bequest values. The movie shows the economic values of coral reefs in Vanuatu Islands.