Les récifs coralliens sont des milieux naturellement très variables sur des échelles de temps qui varient de l'heure à la décennie. Ces variations sont plus ou moins marquées selon les habitats et les variables concernées. Les suivis de l'environnement permettent d'appréhender la dynamique temporelle du milieu sur un espace géographique déterminé. La stratégie d'échantillonnage et le traitement statistique associé des données sont adaptés à l'objectif de départ et varient donc d'une thématique à l'autre. La notion de suivi implique par définition une répétition dans le temps d'une mesure comparable aux précédentes et aux suivantes. La durée reste dépendante des objectifs. On entend par suivi environnemental, toute activité visant a mesurer un paramètre chimique (e.g. : pH, salinité, sels nutritifs, oxygène, polluants), physique (e.g. : température, turbidité), biologique ou microbiologique (e.g. : bactérie, virus, coraux, poissons, algues) dans le milieu naturel, i.e. : colonne d'eau, substrat ou sédiment, par des prélèvements réguliers, prélèvements étalés sur une période d'au moins trois années et selon une fréquence déterminée. Par extension les réseaux de suivi sont des ensembles géographiques comportant au moins deux points de suivi distincts répartis dans l'espace. Le cours presenté dans le cadre de l'ENSAD présente un ensemble de réseau de suivi développés par le CRIOBE en insistant sur deux exemples :
- le programme Polynesia mana à l'échelle du Pacifique tropical sud, concernant 15 îles et ayant pour objectif le suivi de l'évolution des récifs dans le contexte des perturbations naturelles et liées aux changements climatiques.
- le suivi des Aires Marines Protégées de Moorea axé sur la démonstration des effets de restrictions de collecte sur la ressource biologique
L'objectif principal de ce cours est de présenter les différentes méthodes d'étude benthiques (coraux et macro-invertébrés inclus) utilisées par le CRIOBE pour son étude habituelle des récifs coralliens. Quatre méthodes d'étude du substrat sont expliquées ici : le transect d'interception par point (P.I.T.), le transect d'interception linéaire (L.I.T.), le quadrat d'interception par point et enfin le quadrat de comptage individuel et d'estimation de la couverture. Une méthode d'estimation des macro-invertébrés est également abordée : le Belt transect (avec une distance fixe). Pour chaque méthode, nous expliquons comment la mettre en pratique sur le terrain, quel type de données est collecté et quels en sont les avantages et les inconvénients.
Ce cours présente différentes méthodes d’échantillonnage ichtyologique connus sous le sigle UVC (Underwater Visual Census) ainsi que les techniques de base pour estimer le nombre d'individus dans un banc de poissons et réduire les erreurs d’estimations de taille de poissons. Les méthodes présentées sont les méthodes du point fixe, du transect couloir à distance fixe et variable.
Pour cet exercice, nous présentons une méthode suivi, le P.I.T. avec un transect de 25m avec un point tous les 50cm qui a été filmé sur le versant extérieur de Moorea. Après une brève explication des différentes catégories de substrat utilisées pour la pratique, le film s'arrête sur chaque point pendant que nous expliquons la catégorie de substrat qui lui est associée.
Dans ce TD, nous vous expliquons comment estimer le nombre de poissons présents le long de ce transect filmé sur les récifs coralliens de Moorea, en utilisant une méthode à trois passages (beaucoup de poissons présents).
TD comptage des poissons Méthode 2Dans ce TD, nous vous expliquons comment estimer le nombre de poissons présents le long de ce transect filmé sur les récifs coralliens de Moorea, en utilisant une méthode à un seul passage (peu de poissons présents).