Etude éco-acoustique de l’impact des activités touristiques sur le peuplement de poissons coralliens
Encadrement : David Lecchini (CRIOBE), Frédéric Bertucci (MARBEC)
Lieu de stage : Sète
Gratifications de stage : montant minimal
Niveau : Master (1 ou 2) – 6 mois entre janvier et aout 2025
Sujet du stage : L’impact des activités humaines sur les écosystèmes naturels s’intensifie dans le monde entier en raison de l’augmentation démographique, du développement économique, de l’industrialisation, de l’urbanisation et de l’essor du tourisme de masse. Sans minimiser son coût humain considérable, la pandémie de COVID-19 a fourni une occasion unique d’étudier cet impact sur de nombreux écosystèmes. Les restrictions de déplacement et d’activité liées à la pandémie ont entraîné une « anthropause » mondiale (Rutz et al. 2020) qui, dans de nombreuses régions, s’est traduite par une diminution de l’exploitation des ressources naturelles et une hausse de la biodiversité observée in situ. Dès 2020, des études ont mis en évidence que la réduction des activités humaines dans le domaine marin avait non seulement permis une réduction globale du trafic maritime (March et al. 2021) mais également des améliorations de la qualité de l’eau dans les zones côtières du monde entier et à une réduction de la turbidité (Yunus et al. 2020 ; Spalding et al. 2021). Sur les récifs coralliens de Guadeloupe, la diminution de la pollution sonore pendant les périodes de fermeture a conduit à une réduction des vocalisations produites par une espèce de poissons, ce qui peut indiquer que leur communication était rendue plus efficace (Bertucci et al. 2021). Le tourisme a été fortement touché par la pandémie de COVID-19. Cependant, ses impacts au niveau d’une population de poissons, ont été moins étudiés dans les récifs coralliens.
Objectifs du stage : Les objectifs du stage seront d’analyser les variations de densité et de richesse spécifique d’un peuplement de poissons et de leur activité acoustique sur deux sites de Bora-Bora (Polynésie française); avant, pendant et après la reprise des activités touristiques, ainsi que de décrire une signature acoustique des sites en lien avec les variations de bruit anthropique.
Profil recherché : Niveaux M1 ou M2, spécialisé.e en écologie, une première expérience en acoustique serait un plus. Un intérêt pour la bio-, éco-acoustique et/ou le milieu marin sont obligatoires. Utilisation R (maitrise)
Contact : David Lecchini (david.lecchini@ephe.psl.eu)
Documents à fournir : CV (français, 2 pages max) et lettre de motivation (anglais, 2 pages max).
Littérature :
Bertucci et al. (2021). Changes to an urban marina soundscape associated with COVID-19 lockdown in Guadeloupe. Environ. Pollut., 289, 117898.
Marchet al. (2021). Tracking the global reduction of marine traffic during the COVID-19 pandemic. Nat. Comm., 12(1), 1-12.
Rutz et al. (2020). COVID-19 lockdown allows researchers to quantify the effects of human activity on wildlife. Nat. Ecol. Evol., 4(9), 1156-1159.
Spalding et al. (2021). Covid-19: implications for nature and tourism. Anatolia, 32(1), 126-127.
Yunus et al. (2020). COVID-19 and surface water quality: Improved lake water quality during the lockdown. Sci. Tot. Environ., 731, 139012.